Il m'est arrivé de voir ce phénomène plusieurs fois mais je n'avais pas cherché les éléments de réponse à ma question car je partais du principe que les psychiatres étaient juste des gens en besoin de dominance. Mais au fil de mes lectures et j'espère que je pourrais encore affiner ma réflexion, il semble que ce soit plus complexe et lié à au moins deux autres facteurs, d'une part un facteur culture professionnelle et d'autre part un facteur stéréotype lié à l'âge.

Culture professionnelle : Historiquement, en 1970, le Conseil de l'ordre des médecins à déclaré que pour eux les psychologues sont des auxiliaires médicaux autorisés à administrer des tests que les médecins sont les seuls à interpréter, et qu'il leur est interdit de voir des malades, de faire des diagnostics et des psychothérapies. 1970 c'était il y a juste 41 ans donc la plupart des psychiatres "sur le marché" ont de fortes chances d'avoir été baignés dans le concept qui se dégage de cette déclaration. De plus en France ça ne fait que 25 ans que légalement les psychologues ont une existence, comparé aux médecins ça vient à peine de sortir !

Facteur stéréotype : âge proportionnel à maturité. Niveau études un psychiatre a mis deux fois plus de temps qu'un psychologue pour obtenir son titre. Pour deux bacheliers de 18 ans engageants respectivement en médecine et l'autre en fac de psycho, avec parcours exemplaires pour les deux, l'un sortira psychiatre vers 29 ans et l'autre psychologue vers 23 ans. Le préjugé et stéréotype lié à l'âge ne joue donc pas en faveur des psychologues car comparé à un psychiatre il sera jugé moins mâture. Ce qui peut donc renforcer le sentiment de dominance côté psychiatre.