Lecture, attention, temps de cerveau disponible
Par gamerpsy le mercredi, juillet 20 2011, 16:02 - Psychologie - Lien permanent
Suite à une suggestion pour optimiser la lecture de mon blog, j'ai consulté quelques liens dont deux qui m'ont particulièrement marqué. Le premier touche l'écriture sur le web et le deuxième un article sur comment les utilisateurs lisent.
J'y découvre qu'il est admis qu'un internaute ne lit jamais l'intégralité d'un texte et on y parle de temps de cerveau disponible.
Lecture partielle
Durant ma période mmo j'ai été confronté à ce fléau, les gens qui lisaient vraiment mes pavés étaient minoritaires sans parler du taux d'absentéisme du forum de la guilde. Seulement 20% des mots sont lu... et j'irais même à m'avancer à dire sans connaissances d'études particulière mais par pur empirisme que les forums de guildes sont utilisés couramment que par moins de 30% de leurs membres. Quoi qu'il en soit le plus important est que les gens sur le net ne lisent que 20% d'un texte en moyenne d'où le fait que les journalistes et autres diffuseurs d'infos/données ont du s'adapter pour diffuser leurs messages.
Temps de cerveau disponible vs Attention ?
Là ça devient marrant, il y a moins d'une semaine à la terrasse d'un café je ne sais plus par quel chemin mon meilleur ami m'a parlé de ce concept en me parlant du scandale TF1 à ce sujet (petite vidéo pour illustrer le truc)
En fait ce fameux temps de cerveau disponible est ici un temps pendant lequel le cerveau est prêt pour de nouvelles informations à traiter mais de manière passive telle une éponge cognitive. L'attention elle est un processus plus complexe et est un processus actif, il ne s'agit donc pas de la même chose.
Réflexion mmo :
Tout ceci m'a fait repenser à ma réflexion passée sur comment optimiser les choses pour rendre plus efficace la gestion d'une guilde. Comment capter ses auditeurs et lecteurs ? Comment faire comprendre une stratégie efficacement ? Ces questions touchent le managment, l'enseignement mais touche aussi à la manipulation : comment amener les autres à faire ce que je veux qu'ils fassent ?
Commentaires
C'est l'époque qui veut ça. Si tu traines dans le milieu des MMO, les gens préfèrent XP, rigoler vite fait, plutôt que d'avoir de longs débats.
On est dans l'ère de l'information prémachée. A l'ère d'internet et de l'information, c'est un choix personnel de vouloir rester débile. Sûrement une question de mauvaises habitudes.
Nous sommes naturellement conditionnés par les médias à être plus attirés par les faits divers, le divertissement, au détriment de l'information, de la culture. On nous demande d'adopter les idées d'un tel ou d'un autre, mais surtout, oh grand surtout, ne jamais penser par nous même. C'est le mal du XXI ième siècle :/ !
@Antho :
L'époque et surtout la société de consommation bien implantée dans laquelle nous vivons qui veut ça !
Je traine en effet dans le milieu du MMO et j'ai vu l'évolution de la mentalité des joueurs, récemment avec The Secret World j'ai constaté que le support a une influence sur le type de joueur que l'on va rencontrer (ça semble logique après coup mais je pensais que WoW avait formaté toute la communauté alors qu'en fait non, certains n'ont jamais joué à WoW... sisi ça existe ! ^^).
En fait pour moi il y a eu une période avant l'extension Wrath of The Lich King de WoW et une après, celle d'après c'est ce que j'appelle le fast-play.
Depuis Wotlk les gens semblent attendre beaucoup d'action et ne pas perdre de temps à chercher, faut que le coût cognitif soit minimal pour qu'ils en tirent un max de plaisir mais ça a un effet pervers... ça crée une sorte de nomadisme car ça cri souvent au manque de contenu endgame et ça va de jeu en jeu dans une recherche de plaisir jamais comblé....
Pour moi ce n'est pas un vrai choix pour certains de "vouloir rester débile" mais plutôt du bon gros formatage de notre société qui veut des consommateurs avec peu d'esprit critique.
Je ne sais pas si ce sont les médias qui nous conditionnent ou si tout simplement si ils ont su habilement exploiter notre pulsion scopique, je penche plus pour la deuxième option.
Je suis d'accord avec ton sentiment qu'on est dans l'ère du prêt à penser mais ça ne reste ni plus ni moins la conséquence de manipulation, en psychologie sociale on aborde l'influence dans la communication et au final on voit que les médias ne font qu'utiliser des concepts théoriques qui marchent à merveille.